54.10 Docteur P’Tit Con Et Mister Classe

Le bogoss pose la cigarette au coin des lèvres ; ses mains s’empressent de défaire la braguette ; pas la ceinture, juste la braguette : et là, en-dessous de la pointe de sa cravate qui semble indiquer précisément le bon endroit pour trouver le meilleur des jus, sa queue bondit, pas encore complètement tendue, mais déjà frétillante. Le bogoss récupère sa cigarette, il expire, fait tomber les cendres ; il se branle à peine et très vite la bête s’éveille.
Je me peux résister à la tentation de me jeter sur lui et de l’embrasser sur le cou, tout en portant mes mains sur ses biceps, et en appréciant le contact avec le tissu de sa belle chemise.
« Dépêche-toi, je n’ai que 5 minutes ! ».
« Ça va être court… » je commente.
« Grouille ! » fait-il, moitié en rigolant, moitié sérieux, directif, pressé de repartir et impatient de jouir, une main à sa cigarette, une autre sur mon épaule, comme une sommation à me mettre à genoux.
C’est entre une rangée de bouteilles de Côtes du Rhône et une autre de Jurançon que j’entreprends de sucer mon bobrun.

Un peu plus tôt, le dimanche 5 août 2001.

En ce dimanche après-midi, après cette semaine de fou avec mon Jérém, j’ai envie de marcher seul, sans but, en repensant à mon bonheur. Même si je sais que ça ne va pas être possible. Je le sais pertinemment : je peux essayer de m’imposer tous les détours possibles ; à un moment ou à un autre, mes pieds et mes jambes profiteront d’un instant d’inattention de mon esprit pour me conduire tout droit à Esquirol.
Mon bobrun me manque, et aujourd’hui je ne peux même pas le recevoir pendant sa pause : ça va être dur. Je flâne dans la rue d’Alsace-Lorraine, le regard aimanté par les bogoss traversant mon champ de vision : des bogoss trop souvent « encombrés » de leurs copines, en cette balade du dimanche après-midi.
Croiser un bogoss dans la rue, émotion intense, bonheur immense, émouvant, bouleversant ; croiser un bogoss, et s’attarder inévitablement sur ses traits masculins, attirants, rassurants parce que masculins ; chercher son regard, puis le fuir : non seulement pour éviter de me faire remarquer, mais parce que, dès le premier contact, ce regard fait vibrer en moi des cordes sensibles.


Croiser un bogoss et me laisser impressionner par son allure de mec, allure qui exprime la force, l’assurance ; allure parfois un peu brute, mais nature, sans sophistications, le genre qui m’attire le plus ; croiser un bogoss et me délecter parfois d’un parfum, d’une odeur qui me fait tourner la tête, comme la promesse d’un univers sensuel inconnu ; ou bien capter une voix, une vibration d’homme, une palette de sons qui est comme une caresse pour mon oreille et mon esprit.
Croiser un beau garçon, et être touché à chaque fois par un ensemble de caractéristiques mâles suscitant le désir. Un désir violent, fait d’envies aussi intenses que fugaces : l’envie de me laisser envahir par sa puissance mâle, le besoin de lui offrir mon corps pour sa jouissance ; l’envie de le serrer dans mes bras, de lui faire des câlins ; l’envie d’en recevoir, des câlins, de me sentir en sécurité dans ses bras puissants ; l’envie de connaître son existence, tout simplement.
Chaque « rencontre » avec un beau garçon m’inspire un mélange de toutes ces émotions, un mélange différemment dosé : chaque garçon, c’est une formule masculine unique ; chaque rencontre, un bonheur sans cesse renouvelé.
Bonheur tellement puissant, débordant, capable de me faire croire souvent à la rencontre avec la perfection masculine absolue ; illusion passagère, aveuglement d’un instant pendant lequel le charme particulier d’un bogoss fait de lui l’exemplaire unique de l’une des infinies facettes de cette perfection masculine, mais avec son petit « truc » en plus : ce qui fait qu’à chaque fois, la rencontre avec un bogoss est une nouvelle découverte, un nouveau choc, une nouvelle révélation.
La séquence est toujours la même : rencontre, bonheur des yeux, la respiration qui s’accélère, le cœur qui s’emballe, le désir impérieux, déchirant, la frustration assommante de ne pas pouvoir aspirer et emporter avec moi l’émotion d’un instant qui semble renfermer en elle la beauté de l’Univers tout entier ; frustration de ne pas pouvoir lui offrir le plaisir inouï que chacune de mes fibres voudrait lui apporter ; frustration de le voir disparaître aussitôt de mon horizon qu’il y est apparu, frustration qui me ronge, qui me déchire.

Puis, si la chance m’offre la possibilité de contempler un beau mâle un peu plus longuement, l’émotion qu’il m’inspire commence à évoluer peu à peu, elle passe par d’infinies nuances, aussi nombreuses et aussi changeantes que les couleurs d’un coucher du soleil.
Les minutes avancent, le désir est toujours là, intense, brûlant ; pourtant, peu à peu ma respiration se calme, mon cœur ralentit, la tempête passe ; je ressens une intense sensation de bien-être se répandre dans mon corps, dans mon esprit. Plus je regarde ce garçon, plus je me sens bien, en phase avec moi-même ; tout mon être est envahi par un bonheur et une douceur infinie, par un doux apaisement. Comme après un orgasme. C’est le bonheur de capter, sentir, respirer l’esprit masculin, expérience bouleversante à chaque fois.
Une expérience qui ne survit pas longtemps, un désir qui commence à s’évaporer dès que son objet disparaît de ma vue et de ma vie, laissant derrière eux comme une trainée de bonheur indéfini, générique, mais intense, laissant dans mes yeux et dans mon esprit comme un petit arrière-goût de reviens-y.
Jamais le fait de regarder une nana m’a provoqué la moindre question, la moindre émotion, la moindre excitation, le moindre désir sensuel, le moindre apaisement : non, rien de rien. Ça doit ça être la définition de pd (oui, quand on l’est, on a le droit de dire pd).
Regarder un bogoss, ressentir le désir, intense, déchirant, et me sentir tellement vivant. Pourtant, le désir que je ressens pour mon bobrun éclipse tous les autres.
Soudainement, je réalise que pendant que mon esprit était happé par mes réflexions, mes jambes en ont profité pour m’approcher dangereusement d’Esquirol. J’emprunte alors une traverse, j’amorce un détour par les petites rues pour retarder le bonheur ultime, l’instant où l’image de mon bobrun va pénétrer ma rétine.
Un peu plus loin, je tombe sur une petite bande de mecs installés à une terrasse de bar. Ils doivent être une petite dizaine, ils ont l’air de petits rugbymen ; hypothèse qui semble se confirmer lorsque je réalise qu’ils sont en train de regarder (et de refaire en même temps, de façon plutôt musclée et bruyante) un match de ballon ovale.

Dans le lot, il y a des bruns, des châtains, un blond très clair ; il y a des t-shirts ajustés, d’autres plus amples, des cols ronds, d’autres échancrés ; il y a des shorts, des survêts ; il y a des beaux mecs, des moins beaux, des charmants, des quelconque ; mais comme toujours, dans le bilan riche est complexe de la bogossitude globale d’une bande de mâles, l’ensemble vaut davantage que la somme des simples éléments ; certains spécimen ont, certes, tiré sévèrement de leur côté la couverture de la sexytude : l’ensemble de la meute profite de cette proximité masculine, de cette complicité, de cette passion commune, de cette bonne ambiance, de cette camaraderie, de ce mélange de différentes essences de testostérone.
Je les regarde en me demandant si, sur les dix, il y en a au moins deux qui ont déjà partagé plus qu’un match de rugby et une bière. Pourtant, ce qui saute petit à petit aux yeux en les regardant, au-delà du côté bruyant de leurs échanges, ce que je ressens, au plus profond de moi, c’est surtout une profonde sensation de calme, de sérénité, de bien-être. Ce que je ressens, c’est l’envie d’être avec eux. Lorsque l’esprit masculin se révèle en meute, c’est le plus beau des spectacles.
Et là, soudainement, je suis frappé par une idée qui s’affiche dans ma tête avec la clarté et la violence d’une révélation. Soudainement, la nudité de mon bobrun s’affiche dans mon esprit ; je ferme les yeux, je revois le lignes sobres et fermes dessinant le V de son torse, ses épaules, son cou ; je revois les lignes arrondies dessinant ses biceps, ses bras, le rebond de ses fesses.
Oui, c’est comme une petite révélation qui vient de s’afficher dans ma tête, une révélation au sujet de l’absolue beauté du corps masculin.
Le corps masculin, anatomie qui me parle, qui m’attire, qui m’est familière, agréable à regarder, à toucher ; le corps masculin, ce bonheur plastique composé de reliefs, de creux, de rebonds, de proportions, d’harmonie des formes ; le corps masculin, délicieux mélange de puissance et de douceur : de lignes fermes, droites, nettes, comme tracées à l’équerre, inspirant la solidité, la mâlitude, l’érotisme, la puissance sexuelle ; mais aussi de lignes, plus douces, courbes, arrondies, comme un rappel de sensualité, comme l’annonce de la douceur de sa peau, de la douceur de l’esprit tapie sous la carapace de mâle.

Tout pris dans mes réflexions, je ne me suis même pas rendu compte que j’ai repris à marcher ; et que mon pilote automatique m’a amené direct devant la brasserie.
J’ai atterri de l’autre côté de la route et très vite, je réalise que je n’ai plus le temps de me préparer, je ne peux plus rien faire pour l’éviter : un choc visuel inouï, inattendu, insupportable, m’attend.
J’ai beau être préparé à la bogossitude de mon bobrun, elle semble se renouveler, devenir chaque jour plus aveuglante : et comme s’il ne suffisait pas sa prestance naturelle pour en mettre plein la vue, il faut que ses tenues choisies de bogoss soient mises à contribution.
Oui, ce dimanche le temps s’est bien rafraichi ; ce qui autorise à abandonner provisoirement le t-shirt pour des tenues un peu plus habillées. Mais là, dans ce CAS précis, ce n’est pas juste habillé : sa tenue est une claque puissante à me faire tomber à la renverse. Je suis figé, comme assommé par l’image qui vient de traverser, bruler, violer ma rétine. Pendant un instant, je me dis que mon cœur va s’arrêter.
Car mon regard est attiré, aimanté, happé, aveuglé, cramé par la vision de son torse, de ses épaules, de ses biceps, de son cou gainés, mis en valeur, sublimés dans une putain de chemise blanche tellement bien coupée qu’on la croirait taillée sur mesure ; elle tombe sur ses épaules, elle épouse sa plastique avec une précision redoutable.
Le col rigide, cassant juste à la bonne hauteur, ni trop plié, ni pas assez, est rassemblé par une cravate noire au nœud assez lâche, tombant juste en dessous du dernier bouton ouvert : c’est une cravate plutôt longue, pas trop large sans être trop fine ; une cravate dont la pointe arrive jusqu’à sa belle et épaisse ceinture de mec en cuir noir, indiquant ni plus ni moins la direction de sa braguette, l’emplacement de sa virilité ; comme une invitation vers l’insupportable tentation, tentation cachée dans ce sublime pantalon noir, moulant son cul divin.
Ses avant-bras sont dégagés, les manches retroussées juste au-dessus des coudes ; une jolie montre de mec habille son poignet. Ses baskets noires à l’épaisse semelle blanche semblent comme léviter au-dessus du sol pendant qu’il voltige entre les tables.
Dans sa tenue habillée, le bogoss dégage une classe qui me déstabilise, me désarçonne ; il révèle une nouvelle et inattendue facette de sa pure et insaisissable bogossitude, une facette qui contraste tellement avec le petit con « t-shirt /casquette à l’envers » dans lequel j’ai l’habitude de le voir s’illustrer. C’est un contraste qui me rend dingue et qui enflamme mon désir.
Le bogoss vient de servir des boissons à une table, il vole à une deuxième pour un encaissement ; il disparait ensuite à l’intérieur de la brasserie.
Il réapparait quelques instants plus tard. Il s’arrête sur le seuil, les coudes pliés, les mains sur les flancs, le regard en mode radar, parcourant minutieusement l’espace de la terrasse. Puis, voyant que personne ne semble réclamer son intervention, il déplie les bras, il appuie son épaule contre le montant de l’embrasure de la porte, le bassin un peu en avant, l’attitude nonchalante et très très virile, position qui me rappelle certaines pauses cigarettes entre deux séquences de coups de reins. Le bogoss passe les doigts dans ses cheveux bruns pour les ramener en arrière ; puis, il finit par glisser les deux mains dans les poches.
Une seule envie à cet instant, celle de lui arracher sa chemise et de me jeter sur sa braguette offerte, affamé de lui ; ou bien son parfait opposé, celle de défaire les boutons un à un, de découvrir petit à petit sa peau, ses petits poils qui repoussent, les délicieuses odeurs retenues par le coton boutonné ; de titiller sa puissance virile par-dessus le pantalon, de la sentir monter en puissance, de faire enrager la bête avant de la libérer et de la laisser exprimer toute sa fureur.
C’est bien dommage que Jérém ne prenne jamais sa pause avec ses tenues du taf… qu’est-ce que j’aimerais le pomper dans cette tenue !
Je le fixe tellement que le bogoss finit par remarquer ma présence. Je le vois plier le cou, plisser les yeux, jouer l’étonnement avec ses sourcils ; mais ce que je vois surtout, c’est son putain de sourire brun incendiaire, ce sourire qui réchauffe cette journée maussade à bloc, ce sourire qui ferait ressembler un mois de janvier au pôle Nord à un mois de juillet au Sahara.
Le bogoss sourit et me fait signe d’approcher. Alors, je n’ai plus le choix, mes jambes m’amènent toutes seules, je m’engage pour traverser la route.
Au fur et à mesure que j’approche, sa chemise dévoile d’autres détails de sa perfection. Les pans avant mettent en valeur ses pecs bombés, juste ce qu’il faut, pas trop moulés, mais bien suggérés, donnant à la fois une impression de coupe ajustée et agréable à porter. Voilà la magie provoquée par la rencontre divine d’une coupe parfaite et d’un corps divin.
La tenue ne fait peut-être pas le moine, mais elle contribue sérieusement à mettre en valeur un bogoss. A moins que ce ne soit le bogoss qui met en valeur la chemise.
Si elles savaient, ces pouffes (Pouffe = nana dont le seul et impardonnable défaut à mes yeux est son envie de se taper mon Jérém) qui le dévorent des yeux, qui lui tapent la discute ; si elles savaient le torse de fou, les merveilles plastiques et sexuelles qui se cachent sous cette belle chemise, si elles savaient à quel point je les connais par cœur ; si elles savaient à quel point cette bombasse de serveur me fait l’amour comme un dieu, et à quel point il prend son pied avec moi : ça les calmerait, et pas qu’un peu !
J’approche et je suis de plus en plus ébloui par la couleur immaculée du tissu ; ébloui par le contraste saisissant avec sa peau mate et bronzée, avec sa crinière brune au brushing impeccable, avec son regard ténébreux mais souriant ; ébloui par la couleur noire de la cravate, du pantalon, des chaussures, comme un rappel du côté très brun de toute sa personne.
Je suis désormais devant lui, nos regards se rencontrent, s’aimantent. Son sourire ne quitte pas son beau visage. Ça a l’air de lui faire plaisir que je sois là.
« Salut ! » il lance en premier.
« Salut… » je lui réponds « tu vas bien ? ».
« Ouaissss… je cours… tu veux boire un truc ? ».
« Euhhhh… je… si tu veux… ».
« Allez, je t’invite… t’as qu’à t’installer à la petite table dans le coin là-bas… ».
« Ok… merci… ».
« Tu prends quoi ? ».
« Une bière blanche… s’il te plaît… ».
« Je reviens… ».
Je le regarde repartir et je n’arrive pas à détacher les yeux de lui, de cet ensemble chemise-cravate, code masculin par excellence.
Sa chemise est impeccablement repassée : qui l’a repassée ? Est-ce mon bobrun sait repasser ?
Je l’imagine, torse nu et boxer, ou bien torse nu et pantalon noir, le matin, la peau fraîchement douchée, en train de repasser, avant de la passer, sa chemise ; j’imagine ses gestes amples de bogoss, son bras qui enfile la première manche, l’autre qui part vers l’arrière chercher la deuxième, le col qui atterrit sur son cou puissant, le haut qui se cale sur ses épaules, les pans encore ouverts qui retombent sur son torse musclé, caressant ses pecs, son dos, ses flancs, ses reins, le plis de son bassin.
J’imagine ses doigts en train de boutonner les manchettes ou bien de les retrousser directement ; je l’imagine en train de fermer un à un les boutons sur le devant, tout en laissant sciemment le dernier ouvert ; je l’imagine relever le col rigide, faire glisser la cravate encore défaite ; s’attaquer au nœud : il sait aussi faire un nœud de cravate ? J’en suis incapable !
Je l’imagine en train de passer la chemise dans le pantalon, ajuster sa ceinture, passer ses chaussures ; un dernier passage devant le miroir pour une dernière touche au brushing de bogoss et le voilà parti pour sa nouvelle journée. Je donnerais cher pour pouvoir assister à cela ne serait-ce qu’une fois.
Lorsque je reviens de mes délires, je réalise que le plus irrésistible dans cette tenue est la façon qu’à mon bobrun de la porter ; sur mon Jérém, cette tenue fait à la fois élégante et décontractée, habillée et cool, traditionnelle et très jeune, soignée et impertinente, classique mais tellement vivante ; sur mon Jérém, cette tenue est relevée par sa prestance, sa présence, par une puissante touche de fraîcheur, de jeunesse, d’impertinence, d’effronterie et de sexytude : ce qui donne un mix explosif, tout ce qu’il y a de plus sexy.
Dans sa tenue habillée, on dirait un jeune premier, un acteur, un mannequin, tous aussi à l’aise que s’il portait un t-shirt et un short. Il y a dans ses gestes, dans son allure, une aisance, une assurance, un naturel presque déconcertants. Il faut le voir marcher avec de grandes enjambées, le dos bien droit, les pecs bombés, le regard magnifique, la cravate qui part à gauche, à droite, qui se colle à son torse ou se penche dans le vide au gré et en réaction contraire de ses mouvements rapides et incessants.
Tout dans sa tenue et dans son attitude semble vouloir exprimer : « Ok, je porte une chemise et une cravate ; tout le monde peut être élégant avec une tenue pareille ; mais moi, je vais être non seulement hyper classe avec, mais en plus je vais être ultra sexy, et même réussir l’exploit de faire ressortir mon côté « p’tit con » ; un « p’tit con » avec une chemise élégante et une cravate (délicieux oxymore) ; déjà, mon dernier tatouage va quand même dépasser ; ensuite, il suffit de desserrer un peu le nœud, de laisser le dernier bouton ouvert ; je laisse ma bonne petite gueule à hurler armée en permanence de mon regard charmeur et de mon sourire incendiaire… et hop ! Le tour est joué… ».
Oui, le tour est joué : voilà Docteur P’tit con et Mister Classe dans une seule et unique bombasse.
Le bogoss disparaît une minute à l’intérieur et réapparait avec un plateau chargé à bloc qu’il décharge presque entièrement à une grande table ; à l’exception d’un verre et d’une petite bouteille qu’il vient déposer devant moi.
Pendant qu’il se penche vers moi, mon regard tombe tout naturellement dans ce petit triangle de peau mate au-dessus du nœud de cravate un peu desserré ; c’est délicieux d’observer les mouvements de sa pomme d’Adam sous la peau couverte de quelques poils de barbe ; j’arrive même à entrevoir son petit grain de beauté si mignon, si adorable, si sexy ; tout comme il l’est, sexy au plus haut degré, le haut de son tatouage sortant du col de la chemise et remontant à la verticale vers l’oreille.
Mon bobrun est super classe dans sa tenue habillée, mais il dégage en même temps un truc vraiment animal, comme une odeur de mâle baiseur : un baiseur classe, brûlant. Putain, qu’est-ce que j’ai envie de lui !
« Voilà, monsieur est servi ! ».
« Merci, monsieur… ».
J’aimerais tant qu’il puisse rester un peu avec moi. Prendre un verre avec moi. Je rêve. D’autant plus que la terrasse est bondée et que le bogoss semble seul à cette heure de la journée.
« Eh merde, il me faut encore courir… je reviens… » fait le bobrun sur un ton agacé, alors qu’une main vient de se lever à une table à l’opposé de la terrasse.
Dommage. Je me console en appréciant à sa juste valeur l’incroyable l’évolution de mon bobrun, dans ses attitudes, ses gestes, sa façon d’être, son comportement vis-à-vis de moi : il n’y a encore pas très longtemps, s’il m’avait surpris en train de « roder » autour de la brasserie, il m’aurait regardé en travers, ou même carrément jeté ! Et là, il me fait installer en terrasse, il m’offre à boire, il a l’air content de me voir.
Je le regarde repartir et j’en profite pour me pencher sur l’« envers du décor ». Côté dos, la chemise redessine tout aussi divinement sa plastique : le col immaculé frôle par moments la naissance de ses cheveux bruns, souligne le V de son torse, la ligne de ses épaules. Parfois, lors de certains mouvements, lorsqu’il se penche sur une table pour récupérer des verres, par exemple, le tissu se tend sur ses omoplates, envoyant de très belles images de son dos puissant, laissant parfois furtivement entrevoir les mailles brillantes de sa sexy chaînette de mec. Et ce pantalon, putain, c’est juste à hurler tellement il épouse le profil délicieux de son magnifique cul musclé et rebondi de rugbyman.
Puis, quelque chose attire mon regard. Mon bobrun s’est arrêté à une table ; les secondes passent, et il semble s’y attarder, longtemps ; s’y attarder, non pas pour prendre une commande ou pour encaisser mais plutôt pour taper la discute, l’air de bien rigoler.
Autour de la table, deux petits mecs, 18-20 ans je dirais ; le premier, un châtain clair à l’air sympa est plutôt mignon ; l’autre, une pure bombasse atomique.
Très brun, la peau mate, les cheveux souples, ondulés, un peu en bataille, retombant en mèches rebelles sur son front, sauvage crinière de jeune loup ; les yeux naturellement plissés, perçants, donnant à son regard une intensité troublante, des yeux "sabre laser", dégageant un érotisme permanent, comme des flammes de sexytude bouillante.
Le jeune wolf est habillé avec un t-shirt blanc col en V avec échancrure affolante ; t-shirt soulignant un torse élancé et très bien bâti, échancrure laissant dépasser une chaînette fine et assez courte, tombant à hauteur de sa clavicule : bref, très beau mec, très beau et très mec.
Jérém a l’air tout particulièrement complice avec ce dernier ; je les vois rigoler, je le vois lui mettre une tape sur l’épaule, passer sa main dans ses cheveux comme pour les ébouriffer : je me dis que ça doit être un de ses potes du rugby que je ne connais pas ; pourtant, je ressens une pointe de jalousie remonter de mon bas ventre. Mais c’est qui ce mec ?
Quelques instants plus tard, les deux gars se lèvent ; debout, les deux dévoilent définitivement une plastique plutôt avantageuse qui semble témoigner d’une activité sportive ou physique indéterminée mais capable de sculpter un beau physique de mec. Jérém leur fait la bise, tout en posant une main sur l’épaule du beau brun, en lui parlant face à face, très très proche de lui. Les trois rigolent une dernière fois, et se séparent.
Les deux potes quittent la terrasse et traversent la route pour aller rejoindre deux filles qui les attendent à côté de l’entrée du métro. Le mec châtain fait la bise à la première, tandis que le petit brun embrasse l’autre sur la bouche. Les quatre commencent à discuter sur place.
Jérém vient dans ma direction, sans pour autant quitter des yeux la scène qui se déroule de l’autre côté de la route ; son regard est comme doux, attendri.
Soudainement, ça fait tilt dans ma tête, je crois que je viens de comprendre le topo. Putain, Nico, t’es long à la détente…
Je ne peux quitter mon Jérém des yeux, je le trouve tellement adorable à cet instant, émouvant. Je le fixe et il finit par s’en rendre compte ; et là, en accompagnant ses mots par un petit sourire touchant, il me lance :
« C’est mon petit frère Maxime… ».
« Le brun, j’imagine… ».
« C’est lui… ».
« Je m’en doutais un peu, il y a bien un air de famille… ».
« Il est beau… » fait Jérém, le regard toujours fixé sur ce qui se passe de l’autre côté de la route.
« Tout comme son frère… ».
« Ils sont venus sur Toulouse fêter le permis de son pote Gildas… » il enchaîne comme s’il n’avait pas entendu mes mots « il vient tout juste de l’avoir… Maxime va le passer dans pas longtemps… ».
Je me trouve ridicule à avoir ressenti de la jalousie en assistant à cette complicité et à cette déconnade qui n’étaient en fait que des retrouvailles de frérots.
« Vous êtes très proches ? ».
« Mon petit frère est toute ma famille… il est tellement adorable mon Maxou à moi… ».
« Il est beaucoup plus jeune ? ».
« Tout juste deux ans… ».
Les quatre jeunes finissent par prendre la direction du centre-ville ; en marchant, le beau Maxime tient sa copine par la taille et lui pose un bisou dans le cou.
« Regarde-le s’il n’est pas mignon… un vrai petit mec… » fait Jérém, attendri et touchant au possible.
« Il a l’air adorable, oui… il fait quoi dans la vie ? ».
« Il va aller à Paul Sabatier à la rentrée, il va être ingénieur, c’est une tronche lui… ».
Un client l’appelle.
« Je reviens… » fait-il en détalant aussi sec.
Je suis vraiment touché par la petite scène qui vient de se dérouler : je suis ému par les regards, les mots, les intonations de la voix trahissant l’affection et la tendresse infinies que mon bobrun éprouve pour son petit frère. C’est beau quand la tendresse s’exprime dans le regard d’un mec tel que Jérém.
Une tendresse qui ne fait qu’amplifier encore l’infinie sexytude que dégage mon bobrun dans sa putain de chemise blanche.
La chemise blanche, tout comme le t-shirt blanc, autre grand basique, ou classique, du vestiaire masculin.
D’ailleurs, les deux vont souvent ensemble, et si bien ensemble ; j’adore deviner, sous une chemise blanche, ou d’autre couleur d’ailleurs, la marque des manchettes d’un t-shirt blanc ; ou bien, dans le creux de un, deux, trois, boutons ouverts, découvrir le col arrondi, le coton immaculé qui s’arrête juste en dessous de la clavicule, détail si sexy à mes yeux ; tout comme je trouve furieusement sexy de voir les deux pans de la chemise ouverts, en dehors du pantalon, dévoilant tout le t-shirt blanc, lui aussi en dehors du pantalon, tenue débraillée de fin de soirée où la pipe est dans l’air.
Mais nous sommes en été, et nous sommes à Toulouse. Et même si le temps est un peu maussade, cela ne justifie pas la superposition de deux couches de coton sur son beau torse.
Mais quand-même… qu’est-ce que j’adorerais voir le col rond d’un t-shirt blanc dépasser du col de la chemise, deviner la ligne des manchettes du t-shirt sous le tissu de la chemise ; ou, encore, voir sa tenue complétée par une putain de veste, une veste de jeunz, avec une coupe à la fois élégante et sportive. J’imagine tout cela, sans même savoir si je serais capable d’encaisser le choc supplémentaire.
Je me sens bander. Mais putain, même sans t-shirt et sans veste, qu’est-ce que j’ai envie de le pomper dans cette tenue !
Le bogoss revient me voir. Je viens tout juste de finir ma bière.
« C’est chaud le dimanche après-midi… » je lui lance.
« Ce soir ça va être encore pire… ».
« T’es tout seul à servir ? ».
« Mon collègue rembauche à 18 heures… ».
« T’as pas eu de pause ? ».
« J’ai commencé à 13 heures… ».
« Qu’est-ce que tu es sexy avec ta chemise et ta cravate ! » je laisse échapper, comme un cri du cœur.
« Tu veux boire autre chose ? » il trace, ignorant une fois de plus mon compliment. Pourtant, un petit frémissement dans son regard fait office à mes yeux de notification de bonne réception du message.
C’est en prononçant ces mots, que le bobrun se rend compte du double sens que je pourrais y voir, et que j’ai vu : il sourit, il est beau.
« Laisse-moi réfléchir… » je me marre, tout en regardant instamment sa braguette ; je remonte ensuite mon regard le long de la cravate noire, jusqu’à accrocher le sien ; dans ses yeux, une bonne étincelle lubrique a fait son apparition.
« Oui, j’ai envie d’un… » je le cherche.
« Jus… » il me suit.
« De… ».
« Je ne suis pas certain qu’on ait ce parfum en stock… » il me taquine.
« Quel dommage, je croyais que l’établissement mettait un point d’honneur à satisfaire le client… ».
« Pour en avoir le cœur net, il faudrait aller voir dans la remise de l’arrière-boutique… » il me lance en joignant un sourire de malade, une moue de défi, chaude comme la b(r)aise ; son regard est comme transperçant, et ce semblant de petit hochement de tête qui semble dire « t’as envie de moi, hein, t’as envie ? » est juste insupportable. Putaaaaaaaain de mec !
Son regard est perçant comme une flèche, sauvage et puissant comme ses coups de reins. Un seul regard brun et sexy et tout de suite il est Le Mâle ; un seul regard et, tout de suite, je suis à lui ; un seul regard et, dans ma tête, je suis déjà à genoux devant lui.
La perspective de le sucer dans l’arrière-boutique et dans cette tenue, me plait grave. Est-ce qu’il est juste en train de me chauffer ou bien il a une idée derrière la tête ?
« Je ne connais pas les lieux… » je le teste.
« La remise c’est la porte juste après les toilettes… ».
« Je ne pense pas être autorisé à y aller… ».
« Je t’y autorise… ».
« C’est peut-être dangereux… ».
« Il n’y a que moi qui y ai accès… ».
Putain, il ne rigole pas.
« T’es sérieux, là ? » je m’assure.
« A ton avis… » fait-il alors que l’étincelle lubrique dans son regard s’est transformée en incendie polisson.
« Vas-y d’abord, commence à chercher, je vais venir t’aider dans une minute… » fait le bogoss, l’air complètement sûr de lui.
Apparemment, il me reste qu’à suivre ses instructions pour trouver mon bonheur. Putain de mec !
Je rentre dans la brasserie, je suis l’indication toilettes.
« J’encaisse la 8 et la 12 et je vais m’en cramer une… » j’entends le bogoss lancer à son patron.
« Ok, tu en profiteras pour ramener du café de la réserve, s’il te plait… » lui retorque ce dernier.
« Ok… ».
Je me retrouve dans un couloir, je passe les toilettes, je trouve la porte indiquée ; je l’ouvre, elle donne sur une petite cour intérieure ; un peu plus loin, sur la droite, je vois une autre porte, je la pousse : c’est la remise, un petit local assez sombre, encombré de futs de bière, de packs de sodas, de café, de friandises. J’hésite à m’y engouffrer, préférant attendre l’arrivée de mon bobrun.
Mon attente ne sera pas longue : le bogoss déboule au pas de course, la cigarette au bec.
« Viens ! » il me balance, en me précédant dans le petit local ; il avance jusqu’à une nouvelle porte, il l’ouvre, il allume la lumière et nous nous retrouvons dans une cave remplie de bouteilles. Le bogoss referme la porte derrière nous, la cigarette coincée entre les lèvres, en train de se consumer à vide. Ses gestes sont rapides, empressés : je trouve très excitante cette précipitation.
Le bogoss saisit sa cigarette, fait tomber la cendre déjà en équilibre instable.
« J’ai pas trouvé le jus qui me convenait… » je le titille.
« On n’a pas ça en bouteille… seulement à pression… ».
« Comme la bière ? ».
« C’est ça ! ».
Sur ce, le bogoss pose la cigarette au coin des lèvres ; ses mains s’empressent de défaire la braguette ; pas la ceinture, juste la braguette : et là, en-dessous de la pointe de sa cravate qui semble indiquer précisément le bon endroit pour trouver le meilleur des jus, sa queue bondit, pas encore complètement tendue, mais déjà frétillante. Le bogoss récupère sa cigarette, il expire, fait tomber les cendres ; il se branle à peine et très vite la bête s’éveille.
Je me peux résister à la tentation de me jeter sur lui et de l’embrasser sur le cou, tout en portant mes mains sur ses biceps, et en appréciant le contact avec le tissu de sa belle chemise.
« Dépêche-toi, je n’ai que 5 minutes ! ».
« Ça va être court… » je commente.
« Grouille ! » fait-il, moitié en rigolant, moitié sérieux, directif, pressé de repartir et impatient de jouir, une main à sa cigarette, une autre sur mon épaule, comme une sommation à me mettre à genoux.
C’est entre une rangée de bouteilles de Côtes du Rhône et une autre de Jurançon que j’entreprends de sucer mon bobrun.
Je le pompe en frottant mon nez contre le tissu de son pantalon à chaque va-et-vient, je le pompe en caressant ses couilles que je vais aller titiller en passant les doigts dans la braguette ouverte ; je le pompe les yeux rivés sur sa tenue d’homme que je trouve hyper sexy ; je le pompe en me disant à quel point ce serait cool d’avoir le temps de défaire sa cravate, d’ouvrir un à un les boutons de sa chemise, de sentir une à une les petites odeurs de mec se dégager de sa peau, de son cou jusqu’à sa queue.
Mais il n’y a pas le temps pour tout cela. Alors, je le pompe vigoureusement, décidé à le faire jouir au plus vite, décidé à obtenir la plus douce des boissons.
Pendant ce temps, les mains du bogoss ont trouvé chacune leur rôle ; pour l’une, celui de gérer la cigarette ; pour l’autre, celui de caresser mon cou, mes épaules, ma nuque, d’enfoncer les doigts dans mes cheveux, de pourchasser mes tétons.
Je commence à m’habi à ce genre de caresses, elles m’excitent terriblement ; mais il est d’autres « caresses », des « caresses » que nous avons un peu laissé de côté ces derniers temps, des « caresses » d’un tout autre genre mais furieusement excitantes ; des « caresses » que mon bobrun ne semble pas avoir oublié pour autant.
Ainsi, lorsque sa main se pose sur ma nuque et commence à imprimer le rythme et l’amplitude qui lui conviennent le mieux ; puis, lorsque sa main maintient fermement ma tête, alors que ses coups de reins envoient son gland loin dans mon palais : là, je suis fou d’excitation, mais aussi rassuré de voir que l’instinct de mon beau mâle brun ne disparaît pas malgré ses changements par ailleurs.
Je suis au comble du bonheur sensuel : il me semble que la douceur et une certaine animalité peuvent tout à fait coexister, s’alterner, se compléter dans les relations sexuelles.
Ses doigts écartés maintiennent ma nuque, alors que ses coups de reins, puissants mais contrôlés, se succèdent, rapides, entre mes lèvres.
Un instant plus tard, je sens son corps se crisper ; j’entends un râle étouffé résonner dans ses poumons, je sens ses doigts se contracter nerveusement et s’enfoncer dans mes cheveux, presser mon cuir chevelu.
C’est en toussotant, en balançant violemment ce qui reste de sa cigarette, certainement pour cause d’avoir avalé la fumée de travers dans la précipitation de l’orgasme ; c’est en tenant bien fermement ma nuque que le bogoss envoie de longs traits chauds et épais dans ma bouche.
Voilà le meilleur des jus, du bon jus de mâle brun.
J’ai envie de lécher son gland à la recherche de la moindre trace de cette boisson divine, mais déjà le bogoss range le matos, il boutonne la braguette.
Je me relève, je regarde son visage au front moite, les joues un brin rougies, la respiration rapide : c’est beau un mec qui vient de jouir, le physique et esprit encore secoués par l’écho de l’orgasme.
C’est là que je réalise que regarder un bogoss, c’est un bonheur absolu qui se décline pourtant à plusieurs niveaux.
Regarder un bogoss inconnu, et ressentir la sensation d’un tambour de machine à laver en phase d’essorage dans le ventre. Puis, petit à petit, l’apaisement.
Regarder une bande de potes, ça fait un bien fou.
Mais regarder le garçon que j’aime, à fortiori lorsqu’il vient de jouir, ça fait comme des popcorns qui explosent en rafale dans mon cœur. Et je ne connais pas bonheur plus intense.
« Alors, le client est satisfait ? » se moque le p’tit con.
« C’est le meilleur jus que je n’ai jamais goûté ! ».
Je tente de lui faire un bisou dans le cou.
« J’ai pas le temps ! » il se dégage, tout en prenant la peine de poser une caresse rapide sur mes cheveux.
Le bogoss rouvre la porte de la cave, la referme derrière nous ; il traverse la remise, sort dans la petite cour et s’apprête à emprunter le couloir et à disparaître dans la brasserie.
« Jérém, le café ! » je lui lance.
« Ah oui ! » fait-il en faisant demi-tour.
Pendant qu’il va chercher le café, je me planque dans l’entrebâillement de la porte des toilettes ; le bogoss arrive comme un fou, je bondis sur lui par surprise et je pose un bisou dans son cou.
« Tu peux pas t’en empêcher, hein ? » fait-il, tout en traçant son chemin.
« Non, vraiment pas… » je lui réponds du tac-au-tac, juste avant qu’il disparaisse dans la salle.
J’attends quelques secondes et je sors à mon tour dans la salle ; mon bobrun est en terrasse ; je m’avance pour sortir dans la rue et je me retrouve face à face avec au sexy serveur.
« A demain ! » je lui lance discrètement en me faisant violence pour ne pas lui sauter dessus et le couvrir de bisous devant tout le monde.
« On verra… » fait-il avec sa réplique habituelle, pourtant accompagnée par ce sourire brun, incendiaire qui pour moi, comme toujours, vaut promesse de retrouvailles sensuelles pour le lendemain.
Je quitte la brasserie sans pouvoir le quitter des yeux. Je n’ai jamais vu quelqu’un porter une chemise et une cravate de cette façon, avec cette aisance, cette sexytude, cette bogossitude.

L’épisode complet, sur jerem-nico.com.

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